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Maison Fourdinois, Père et Fils

Série de 10 chaises

Noyer sculpté et garniture en tapisserie
XIXe
Vers 1860

 

H.105 - L.64 - P.59 cm

Élégante série de 10 chaises en noyer finement sculpté et garnie de tapisserie à décors différents de bouquets floraux.

 

Le nom de Fourdinois est un des noms les plus importants de l’ébénisterie parisienne du Second Empire. Fourdinois Père (Alexandre-Georges), fonda sa maison en 1835 et devint l'un des plus importants sculpteurs fabricants de meuble du Second Empire, fournisseur attitré de l’impératrice Eugénie.

 

Au début de sa carrière, et jusqu’en 1848, il travailla avec le sculpteur Fossey. Il obtint successivement une médaille d’argent aux Expositions nationales des produits de l’industrie de 1844 et de 1849, une grande médaille (council medal) à l’Exposition universelle de 1851 et la grande médaille d’honneur eu 1855. Le rapport du Jury de l’Exposition universelle de 1867 précisait que cette maison avait donné « en 1851, une véritable impulsion à l’ébénisterie d’art ».

 

Son fils Henri-Auguste (1830-1907) qui, formé par l’architecte Duban, avait débuté pendant deux ans comme dessinateur chez Morel, orfèvre à Londres, puis chez le bronzier Paillard, vint le rejoindre en 1860.

 

L'Exposition universelle de Londres en 1862, consacra les talents du père par deux médailles de grande excellence de composition et d’exécution et le grade d’officier dans l’ordre de la Légion d’Honneur. Peu après, si l’on en croit l’Almanach du Commerce de 1863, La fabrique de meubles Fourdinois diversifia davantage ses activités, ajoutant la tapisserie à l’ébénisterie et à la menuiserie, et pouvant exécuter des « ameublements complets, simples et riches ».

 

Il faut sans doute voir dans cette extension le rôle d’Henri Fourdinois qui, grâce à ses talents de créateur, porta sa maison au pinacle à l’Exposition universelle de 1867, en obtenant le grand prix dans les classes 14 et 15, tandis que ses collaborateurs recevaient des médailles ou des mentions. À côté d’une production courante de toutes sortes de meubles, des oeuvres de grande qualité sortirent des ateliers Fourdinois. Ils créèrent en vue des expositions importantes, des meubles exceptionnels et reçurent de nombreuses commandes du Mobilier de la Couronne mais aussi d’une riche clientèle privée, tels que la princesse Mathilde, les banquiers Pereire et Ottinger, la Païva, les Rothschild, l'industriel parisien J.F. Cail ou encore des aristocrates épris du passé comme le Comte de Saint-Laumer, le Comte de Choler à Beauregard ou le Vicomte de Boisgelin.

 

Plus que le style Louis XVI dont ils se sont souvent inspirés, la spécialité de La maison Fourdinois semble avoir été les meubles sculptés dans le goût de la Renaissance. C'est dans ce style que les Fourdinois, Père et Fils, ont crée leurs chefs d’oeuvres.

 

En 1851, le gouvernement anglais avait acheté à la fin de l’Exposition Universelle de Londres de nombreux objets qui devaient constituer au South Kensington Museum, une illustration de ce qui se faisait de mieux à l’étranger dans le domaine des arts industriels, tant du point de vue purement technique que de celui de la création artistique. Cette politique fut poursuivie à l’Exposition de 1855.

 

Devis du tapissier à la demande.

Maison Fourdinois, Père et Fils, série de 10 chaises en noyer, XIXe

  • VENDU

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