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Lit à baldaquin dît de François Ier

Noyer sculpté

XIXe

Vers 1880

Signé au pied de la sculpture Mars : E.Delorme

Armoirie au centre de la tête de lit : EMR

 

Mesures hors tout : H.258 - L.171 - 235 cm

Mesures intérieures : L.143,5 - P.204 cm

 

Spectaculaire lit à baldaquin dît de François Ier en noyer sculpté à l'allégorie de la guerre et de l'amour. Il est composé de quatre quenouilles reliées par quatre traverses se poursuivant par des pieds en balustre. Les quenouilles de tête sont ornées de deux guerriers sculptés en ronde bosse identifiés comme Mars et Bellone. Au pied de Mars, une signature E.Delorme est identifiable, probablement Eugénie Delorme, femme sculpteur du XIXe. Les quenouilles de pied présentent une superposition de motifs de balustres, de fûts et de bagues enrichis d’ornements végétaux. Elles soutiennent également le ciel de lit composé d’une alternance de modillons et de mascarons reliés par des guirlandes et formant une corniche. Enfin, le chevet porte un décor richement sculpté en relief de divers motifs floraux et végétaux en guirlandes et à enroulements, d'une tête de lion, des dauphins, des masques, des drapés et des chimères. Deux putti soutiennent une guirlande de fleurs surplombant un blason armoiré EMR.

 

Muriel Barbier, Conservateur du Patrimoine, Inspectrice des collections chez Mobilier National / Manufactures nationales a rédigé un article "Lits historiques. Première anthologie des lits Européens du XVe au XIXe siècle" dans In Situ, la Revue des patrimoines.

Voici un extrait :

" Le musée national de la Renaissance (Écouen) conserve un lit (inv. E. Cl. 113) qu’Alexandre Du Sommerard prétendait avoir acheté à un évêque savoyard qui l’avait lui-même acquis à Paris lors d’une vente d’objets provenant de l’ancien Garde-Meuble de la Couronne. La plus ancienne description de ce lit date de 1834 et le présente comme un chef-d’œuvre de la Renaissance. Au musée de Cluny, le lit est mis en scène dans une chambre dite « de François Ier » et prend au fil du temps le nom de « lit de François Ier ». Par la suite, tout au long des xixe et xxe siècles, le lit est publié comme un exemple exceptionnel de meuble de la Renaissance. Dans la majorité des publications, le mythe forgé par Alexandre Du Sommerard est répété et très rarement remis en question. Dans toutes ces publications le « lit de François Ier » est alternativement illustré par des gravures ou par des photographies, orné des étoffes Gondi-Lesdiguières (inv. E. Cl. 1204) ou d’une autre parure de lit. De sérieuses réserves ont depuis été émises quant à la datation de ce meuble. En outre, les analogies de ce lit avec les gravures de meubles de Jacques Androuet Du Cerceau et l’hétérogénéité de traitement de la sculpture entre les parties du meuble permettent de formuler l’hypothèse d’un assemblage d’éléments de provenances diverses. Enfin, dans la perspective de la création d’une nouvelle parure muséographique, le « lit de François Ier » pose la question des options des conservateurs, des restaurateurs et des tapissiers en matière de restitution textile, pour un lit manifestement éclectique."

 

Pour plus de détails et découvrir les photos, les gravures et les tableaux figurant le lit dît de François Ier, nous vous invitons à suivre ce lien :

https://journals.openedition.org/insitu/24164

 

Bon état

 

Lit à baldaquin dît de François Ier, noyer sculpté, XIXe

SKU : DFMGC
  • VENDU

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