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Albert-Ernest Carrier-Belleuse (1824-1887)
Les trois grâces
Groupe en terre cuite
XIXe
Signé sur la terrasse : A CARRIER - BELLEUSE

 

H. 74,5 - D. 31 cm

 

Belle sculpture en terre cuite représentant les trois grâces, drappées et coiffées à l'antique, soutenant un vase. 

 

Un temps surnommé le Clodion du XIXème siècle par ses contemporains, Carrier-Belleuse est
l’auteur d’une œuvre abondante qui marquera profondément la sculpture française.

 

Albert-Ernest Carrier-Belleuse naît dans l’Aisne en 1824, d’un père notaire qui décédera en 1834, laissant sa famille dans une situation précaire. Ce sont alors ses cousins Etienne et François Arago qui s’occupèrent de son éducation. Jeune apprenti chez le ciseleur Bauchery, puis chez l’orfèvre Jacques-Henri Fauconnier, Carrier-Belleuse réussit finalement, par la médiation du sculpteur David d’Angers, à intégrer l’Ecole des Beaux-Arts en 1840. L’enseignement prodigué ne lui convient guère et il décide alors de rejoindre la Petite Ecole.

 

À l’instar de Barbedienne, plusieurs grandes maisons de bronze parisiennes décèleront l’aisance et
la virtuosité du jeune sculpteur, et lui commanderont par la suite divers objets tels que des pendules ou des candélabres. C’est en 1848 que Carrier-Belleuse reçoit sa première commande publique, il s’agit d’une statue en plâtre doré de la célèbre tragédienne de l’époque, Elisabeth-Rachel Félix, alias Mademoiselle Rachel. Passionné par l’art décoratif, il présente deux médaillons en bronze à l’occasion du Salon de peinture et de sculpture de 1850.

 

L’année suivante, il décide de traverser la Manche et de rejoindre la ville de Stoke-on-Trent dans laquelle il dirigera jusqu’en 1855 l’école de dessin de la prestigieuse maison Minton, manufacture de porcelaine très réputée à l’époque. De retour en France, Carrier-Belleuse expose fréquemment ses oeuvres au Salon à partir de 1857. Ses groupes en marbre à connotation érotique seront particulièrement appréciés et recevront une kyrielle de louanges de la part des critiques.

 

En 1864, le jeune Auguste Rodin intègre comme apprenti l’atelier de Carrier-Belleuse situé rue de la Tour d’Auvergne. Le maître exercera alors une influence considérable sur son élève, comme en témoigne les œuvres de jeunesse de Rodin.

 

Par ailleurs, Carrier-Belleuse participe en 1873 au chantier de l’opéra de Paris dévolu à son ami Charles Garnier, en réalisant notamment les somptueuses cariatides de la cheminée du grand foyer. 1875, année de consécration pour le sculpteur, dont l’ensemble de l’œuvre sera récompensé par une nomination à la direction des travaux d’art de la Manufacture de Sèvres. Nec plus ultra du modeleur, Carrier-Belleuse insuffle une nouvelle dynamique à la manufacture en y renouvelant l’usage du biscuit.

 

Albert-Ernest Carrier-Belleuse décède en 1887, laissant derrière lui une nombreuse descendance qui s’exercera également de façon notable dans le domaine de l’art.

A. Carrier-Belleuse (1824-1887), Les Trois Grâces, terre cuite, XIXe

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